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Projet en cours d'élaboration

lundi 20 février 2012

J'ai lu... Les mystères de la forêt.

Titre : Les mystères de la forêt

Auteur : Ann Radcliffe

Édition : Pierre Arnaud





4ème de couverture :

Un carrosse lancé à toute allure, dans la nuit, en pleine tempête, un couple fuyant la justice, un arrêt devant une vieille maison isolée sur la lande, occupée par des bandits tenant prisonnière une belle jeune fille... Les Mystères de la forêt est un roman gothique, baignant dans une atmosphère inquiétante, sur fond d'architecture médiévale et de surnaturel. C'est pour ce livre qu'Ann Radcliffe mérite particulièrement son titre de 'maîtresse du suspense'. Roman d'aventures, c'est aussi un roman de la sensibilité : volupté dans le malheur, émotions exacerbées sont mises en avant. Mais le désir et la sexualité refoulée ne sont jamais loin, dans ce livre dont le sous-titre pourrait être 'Adeline ou les malheurs de la vertu'.

Mon avis :

La trame "classique" du conte ressort nettement dans ce roman gothique : Il était une fois une pauvre jeune orpheline maltraitée par la vie... ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfant... Que dire? Si l'on s'arrêtait à ça, ce livre serait bien ennuyeux.
Les amateurs de drame-romantique trouveront également leur bonheur dans l'histoire de Théodore et Adeline qui tient une place non négligeable dans ce récit et dont les rebondissement nous tiennent en haleine durant de nombreuses pages.
N'étant pas une grande adepte du roman gothique qui est un style que je découvre avec Ann Radcliffe, je doit avouer que je m'attendais à quelque chose de plus fantastique. J'ai plus souvent trouvé dans cette lecture l'influence de Rousseau ou de Shakespear que l'esprit gothique auquel le monde moderne nous a habitué. J'ai cependant tenté de gardé à l'esprit l'époque où ce roman fût éditer pour la première fois et je convient aisément que la connaissance du monde de la fantaisie n'y était pas celle que l'on connaît aujourd'hui et les frayeurs de ce temps là nous ferait plus sourire à présent. Pour ma part j'ai été plus terrorisée par les atrocités commises contre cette pauvre Adeline que par les fantômes de l'abbaye.

J'ai beaucoup aimé ce "huit-clos" au coeur de l' abbaye qui a tout d'un manoir hanté. Monsieur La Motte à de bonnes raisons d'y rester caché de la justice malgré les squelettes, Adeline s'y sent protégée de son père malgré les fantômes et tous y mènes une vie plutôt tranquille jusqu'à l'entrée en scène du Marquis, propriétaire des lieux. Celui-ci ayant compris la situation précaire des importuns tente d'en profiter pour s'approprier des droits sur la jeune Adeline.
Mais qui est donc cette Adeline? Une jeune naïve, amoureuse de la nature, tout comme Ann Radcliffe, et comme elle poétesse ( un peu trop peut-être dans la troisième partie d'ailleur). Trahis par son père qui voulait la faire tuer, puis par son sauveur La Motte qui l'aurai vendu contre la protection du Marquis la pauvre Adeline ne sais plus vers qui se tourner si ce n'est Théodore dont elle est éperdument amoureuse.
Dans la troisième partie du roman nous quittons l'abbaye et la forêt et bien que ce changement de décor m'ai pincé le coeur, j'ai apprécié de découvrir enfin des personnages honnêtes et aimant. La bonté se faisait rare dans les deux premières parties. La Luc est un personnage très attachant et je me suis prise de passion pour cet homme bon et pieux qui n'économise pas ces forces pourvu qu'il vienne en aide a de plus infortunés que lui. Toute sa famille semble de la même trempe et il fait bon vivre à leur côtés.
Je ne regrette que la fin de ce roman où le mic mac des filiations de sang fini par arranger tout le monde ( retour et fin du conte de fée qui prend ici l'apparence de la justice).

J'ai aussi beaucoup aimé le style littéraire qui m'a rappelé celui des Hauts de Hurlevent.

En bref :

J'ai aimé le style mais la fin de la 3ème partie m'a un peu déçue.

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