Fiche de lecture
Titre : La fée BenninkovaAuteur :Franz Bartelt
Éditeur: La dilettante
Critique :
Sur fond de conte moderne, Franz Bartelt, aborde avec une certaine originalité, le handicape, l’exclusion, la solitude, la naïveté, la cruauté...
Clint est "une personne handicapée". Ses voisins l'ignorent, sa famille l'a depuis longtemps rejeté, il n'a pas d'ami. Il est exclu de la société à cause de son handicape.
Lorsqu'il ouvre sa porte et entend une ravissante fée lui expliquer : « Je suis La fée Benninkova, j'ai envie de faire pipi, j'ai perdu ma baguette magique et je suis poursuivie par les Lutins noirs. » il n'hésite pas une seconde à lui offrir l'hospitalité.
Si notre héros de roman ne s'étonne nullement de voir apparaître une fée derrière sa porte, le lecteur, lui, peut se poser quelques questions. D'autant que la dite fée n'a tout de même pas l'air très cohérente. Mais ne dit-on pas qu'il ne faut jamais se fier aux apparences ? Poursuivez votre lecture!
Mme Benninkova à donc besoin de toilette, et d'un endroit où rester en sécurité, en attendant que la poste lui livre sa nouvelle baguette. L’hôte de la dame n'hésite pas non plus a commander la dite baguette, la faisant livrer à son domicile, en contre remboursement. Car voyez-vous, les fameux « grands lutins noirs » sont partout, même à la poste, et la fée craint vraiment d'être retrouvée.
Elle promet à Clint d'exaucer son vœux le plus cher en remerciement de sa gentillesse, et lui offre, en attendant la livraison de sa baguette, une oreille attentive.
C'est ainsi que notre pauvre handicapé peut enfin se livrer sur un sujet qui occupe une grande partie de sa vie, Marylène.
Cette jeune caissière d'un grand magasin a sympathisé avec Clint, au point de venir régulièrement prendre un café chez lui. Les choses en entrainant une autre, il se retrouve à acheter à la jeune femme des visions partiel de son corps nu pour quelques kilos de sucres, des parures de draps ou des batteries de casseroles. Quand le « voir » ne suffit plus, le « toucher » coûte cher, de l'électro-ménager, une chambre complète et voici notre pauvre homme dépendant et ruiné.
La fée Benninkova va ouvrir les yeux de ce cher Clint sur les agissements Marylène. Et lorsque la baguette magique est enfin livrée, elle exauce un vœux et disparaît sans laisser la moindre trace...
Tout y est, le suspense, les sentiments contradictoire, la chute … J'aime j'aime j'aime.
Note : 14/20
Je viens de le terminer, l'histoire m'a paru assez fantaisiste pendant un moment, mais j'ai beaucoup aimé la fin, qui renverse un peu tout ce que l'on a lu avant. C'est en tout cas une histoire agréable, avec quelques réflexions de société intéressantes auxquelles le conte sert de prétexte, comme tu le soulignes au début de ton billet
RépondreSupprimerOui, je trouve que la fin donne tout son sens à l'histoire. C'est là tout le talent de l'auteur de nous avoir conduit sur une piste aussi éloignée de la réalité des faits. J'ai beaucoup aimé ce sentiment de surprise.
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