Titre : Bleu de chauffe
Auteur : Nan Aurousseau
Éditeur: Livre de poche
Critique :
Avant de devenir l'auteur de « Bleu de chauffe » son premier roman, Nan Aurousseau a exercé pas mal de métiers : plombier-chauffagiste, serrurier, maçon, peintre, charpentier, soudeur... comme Dan, son héros.
Dan est un « Gaulois » plombier – chauffagiste – soudeur … de profession.
Pour sortir du chômage il prend un emploi prometteur. Dolto, c'est son patron, est beau parleur, il dit :
- avec les chantiers qui vont venir....Voiture de fonction...téléphones professionnel....
Mais la seul chose que voit Dan c'est les chantiers, de plus en plus de travail, pas assez de main d’œuvre et pas toujours le bon matériel non plus. Des délais intenables, un patron qui joue les fantômes avec son associer!
Mais la seul chose que voit Dan c'est les chantiers, de plus en plus de travail, pas assez de main d’œuvre et pas toujours le bon matériel non plus. Des délais intenables, un patron qui joue les fantômes avec son associer!
Le décors est posé et bien posé. On sent l'expérience, l'assurance dans chaque description. J'ai tout de suite visualisé Dolto, ses mimiques, sa gestuelle, et Dan a pris immédiatement les traits d'un ancien voisin, plombier, très gentil, mais pas à chatouiller!
Dan suit Dolto sur la route, entre Paris et la Normandie, par ce qu'il l'a vu voler le coffre de la boite, parce qu'il est en arrêt de travail dans l’espoir de se faire virer, parce que Dolto ne lâche rien, par ce que lui non plus veut pas céder ! Sur le chemin, l'ouvrier raconte, son passé de délinquant, sa femme, la prison, le polar qu'il écrit, le chômage, son médecin qui veux l'envoyer voir « quelqu'un », et Dolto .
Dolto magouille et en plus il a arnaqué Dan de 100 euros ! C'est pas pour les 100 euros que Dan se bat, c'est pour le principe. Parce que Dolto lui a dit de les donner au client, qu'il lui rendrait après mais il a rien rendu et il prétend qu'il a rien dit non plus.
Le style direct et le langage argotique sont très parlant. La maîtrise du milieu socio – professionnel,
apporte au texte une authenticité dont on aurai bien du mal à se passer.
L'histoire tient debout et nous entraîne sur la route. Et puis tout fou le camps...
L'histoire tient debout et nous entraîne sur la route. Et puis tout fou le camps...
On fini par se demander si Dan à toute sa tête, si ça ne serait pas mieux finalement, qu'il voit "quelqu'un", parce qu'on l'aime bien Dan. Et puis on se demande comment tout ça va finir... on échafaude, on imagine mais on ne s'attend pas à ça.
Un suspense plutôt sympa à vivre, un polar de chantier, qui mérite d'être lu.