Arrivée à la gare, il me fallait encore prendre la navette à destination de l’aéroport. Je vous passe les détails du voyage, le chauffeur aimable qui ne salut que les tickets moins de vingt six ans, les valises qu'on se prend sur la tête, les regards louches, le car dans les bouchons, les passagers qui gueules pour descendre en plein milieu de l'avenue embouteillée...
L'aéroport.
Dans un aéroport tout est propre et beau, organisé et simple. Ah tiens. Je peux passer devant tout le monde ? Mais oui tient, mon ventre... c'est vrai! C’est cool ça ! Pas besoin de rester debout pendant des heures à attendre. Et puis là bas y a des mac do et des boutiques si tu veux faire du shopping pendant les trois heures d'attente, y a des fauteuils confortables, des grandes baies vitrées, là bas y a des produits détaxés! Mon rêve ça serai de faire construire une belle maison en pierre, avec un grand jardin, en plein milieu d'un aéroport. ( Ben quoi je fais ce que je veux c'est un rêve j'ai dit ! )
De toute évidence tout le monde ne partage pas mon avis sur les aéroports. Tandis que je me délectais du bonheur de séjourner dans une zone détaxées, après qu'un employé se soit chargé pour moi de toutes les formalités et de me montrer la porte d'embarquement, et toute occupée que j'étais à énumérer pour moi même tous les scénarios catastrophes que je pouvais éventuellement vivre au cours des huit heures de vol, des cris hystériques venaient blesser mes oreilles.
- Quoi? Non mais tu plaisante là ?! Comment ça pas d'espace fumeur? Ça c'est juste pas possible... me dis pas que je vais devoir attendre trois heures dans cet aéroport de merde sans fumer?
- Mais mon petit c...
- Rien a foutre de tes mots doux, moi je veux pouvoir entretenir mon cancer comme ça me chante et où ça me chante, trouve moi un putain d'espace fumeur MAINTENANT!
Soucieux de satisfaire sa belle, le compagnon malmené s’attela à sa tache sans perdre une seconde, visiblement pessimiste mais néanmoins décidé à déployer toute l'imagination à sa disposition pour calmer son petit cœur. J'imagine qu'il aura finir par apprendre que l'espace fumeur de l’aéroport existe bel et bien, quoique bien différent des cheminées mise en place dans les gares de France. Je me demandai cependant comment réagirai sa douce compagne en apprenant qu'il lui faudrait monter sur le toit de l'aéroport.
Le meilleur quand on est dans un aéroport, c'est qu'on va prendre l'avion, et l'avion c'est vraiment la classe au dessus dans le monde des transports en commun.
C'est mon premier voyage aérien et je doit bien avouer qu'une certaine angoisse m'envahissait depuis deux ou trois jours. Surtout depuis qu' Amy m'avait rappelé qu'il n'y avait pas eu de crash depuis un moment, ni de nuage de fumé ou encore d'avion égaré par les autorités. D’ailleurs comment fait on pour égarer un avion? Parce que vu de prêt c'est pas si petit que ça quand même!
Les passagers étant peu nombreux sur ce vol, le personnel naviguant me proposa de changer de place pour m'installer dans une rangée de l'allée centrale où quatre sièges n'attendaient que moi. Juste à côté des rafraichissements.
Je commençais tout juste à m'apaiser quand l'avion se mis faire des trucs bizarre avec plein de bruit. Et moi qui pensais que c'était comme dans les films, qu'on annonçais le décollage, avec les consignes de sécurité, mettez votre ceinture et tout le tremblement, mais non, rien du tout on m'a pas prévenue! Je regarde à tout hasard par le hublot le plus près et me rassure immédiatement, ils ne font que charger les bagages ! Ouf !
Effectivement le commandant de bord, qui a beaucoup d'humour, nous annonce le décollage imminent environ une heure plus tard, après nous avoir annoncé qu'un bagage suspect dans la soute retarderai le décollage.
Ça commence bien !
Me voilà donc prête, attachée, scotchée à mon siège, ceinturée au plus serré, crispée sur environ l'intégralité de mon système musculaire et passablement irritée par un bourdonnement d'oreille inexpliqué.
Voilà on a décollé.
Je ne saurai pas vous dire ce que ça peut donner le jour, mais de nuit... ben ça donne rien. On aperçoit bien quelques lumières par ci par là qui se ballade le long du tarmac mais bon, rien d'extraordinaire, si ce n'est, l'altitude jouant son rôle, la ville illuminée qui rapetisse pour laisser entrer dans notre champs de vision un paysage de minuscules éclairages. C'est très beau!
Passé le stress du décollage je me dis que finalement ça n'étais pas si dramatique et puisque j'avais huit longues heures devant moi sans aucune obligation, aucun voisin proche ni aucune chance d'être contactée par la terre ferme, je décidais qu'une petite sieste me ferait le plus grand bien. Quel ne fût pas ma surprise d'être réveillée par la voix du commandant annonçant l'atterrissage. Il me semblait m'être assoupi a peine une minute plus tôt. Nous étions déjà arrivée à destination. Au moins le vol ne m'avait pas angoissé et le décollage ayant largement contribué à me rassurer j'attachais ma ceinture, confiante, les yeux fixés sur l'écran indiquant notre position sur une carte plutôt sommaire.
Le steward passait dans les rangés proposant des bonbons à tous les passagers, je ne compris pas bien pourquoi mais j'aime les bonbons et comme je suis gourmande je le mange de suite. Ça tombe plutôt bien l'avion amorce sa descente, mes tympans sont sur le point d'exploser, malgré le bonbon qui, je l'apprendrai plus tard, est sensé éviter qu'on souffre trop des oreilles. Et puis y a un truc qui cloche, au décollage ça bougeait pas autant, c'est quoi toutes ses secousses ? Quoi le train atterrissage ? Et puis t'es qui toi? J'avais pas de voisin et t'es là d'un coup sur le siège d'à côté à m'dire :
- Vous inquiétez pas, c'est normal, c'est le train atterrissage.
Et depuis quand ça fou autant de bordel une roue qui sort ? Haaaaaaaaaaaaaa c'était quoi ça ? Le sol ? Oui ça va je sais quand on atterrit on touche le sol, merci. Non je suis désolée, c'était gentil de me rassurer, en plus je suis toute seule et un peu sur les nerfs, c'est mon premier vol et puis je sais pas vraiment ce que je suis venue faire ici en fait, j'avais besoin de vacance et ça paraissait une bonne idée au début mais maintenant je sais plus trop, enfin je vous embête avec mes histoires...
- Pas du tout non, je rentre de métropole et si vous voulez je peux vous laisser ma carte, si vous aviez besoin d'un guide.
- Ben, je ne sais pas trop, oui je peux toujours prendre votre carte, c'est vrai que je ne connais pas. Merci.
Bon j'ai pris sa carte mais lui ne sais pas où je vais, et puis je ne suis pas obligée de l'appeler. C'est les nerfs aussi, j'étais stressée et je ne suis pas dans mon état normal.
Bon en même temps c'est quand même super grand l’Australie, un guide ça peut aider !
J'attendais cette suite avec impatience, j'attends l'autre encore plus maintenant!!!!
RépondreSupprimerva falloir attendre un peu mais ça va venir ;)
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