Le tunnel gris paraît sans fin. Les lampes semblent se poursuivre tant la vitesse est importante. Il n'est pas possible de s’asseoir ailleurs que sur les « barres » garnies de tissus d'ameublement qui longent la rame et ne permettent que de poser le bord des fesses.
Un arrêt toutes les deux minutes. A chaque arrêt des dizaines de voyageurs pressés, stressés, viennent s'entasser les uns contre les autres.
Tout le monde doit rentrer, c'est vital, il n'est pas question de laisser une personne dehors tant que le signal de fermeture des portes n'a pas retenti. Il faut pousser, jouer des coudes, bousculer. Tant pis pour les enfants, les vieux, les malades, ils n'ont qu'a voyager aux heures calmes. Tout le monde doit rentrer et tout le monde rentrera. Les bords de fesses tentent de se maintenir en équilibre précaire.
Je gigote, tente de signaler ma présence dans l’espoir incertain d'obtenir d'avantage de place, mais personne ne me voit.
Un arrêt toutes les deux minutes. A chaque arrêt des dizaines de voyageurs pressés, stressés, viennent s'entasser les uns contre les autres.
Tout le monde doit rentrer, c'est vital, il n'est pas question de laisser une personne dehors tant que le signal de fermeture des portes n'a pas retenti. Il faut pousser, jouer des coudes, bousculer. Tant pis pour les enfants, les vieux, les malades, ils n'ont qu'a voyager aux heures calmes. Tout le monde doit rentrer et tout le monde rentrera. Les bords de fesses tentent de se maintenir en équilibre précaire.
Je gigote, tente de signaler ma présence dans l’espoir incertain d'obtenir d'avantage de place, mais personne ne me voit.
Lundi matin, 7h10, le métro est plein. La rame redémarre.
Je tente souvent d'imaginer ce qui pousse les autres à courir si vite. Je visualise la sortie. Les tours de verre, les rues inondées de voitures, le bruit assourdissant de la circulation, l'agitation ambiante. Au bout de la course, un bureau, un comptoir, une fourmilière... Les autres courent vers leur journée de travail qu'ils passeront à occuper le plus possible, pourvue qu'elle passe vite.
Et ce soir ?
Ils se précipiteront vers la sortie, rentreront chez eux aussi vite que leur fatigue le leur permettra.
Et ce soir ?
Ils se précipiteront vers la sortie, rentreront chez eux aussi vite que leur fatigue le leur permettra.
Prendront-il le temps de profiter de leurs enfants ? S’inquiéteront-il de la santé de leur couple ? Appelleront-ils leurs proches?
Peut-être vont-il simplement se dépêcher de réchauffer la barquette de lasagne achetée samedi matin au super marché, de coucher leurs petits, faire le tour de la maison, ranger, nettoyer et puis dormir.
Qui sont -il ?
Peut-être vont-il simplement se dépêcher de réchauffer la barquette de lasagne achetée samedi matin au super marché, de coucher leurs petits, faire le tour de la maison, ranger, nettoyer et puis dormir.
Qui sont -il ?
Des étudiants loufoques portant des sacs aussi grand qu'une table de camping, une femme en tailleur repassé, auréolé de taches grasses, peut - être laissée là par le petit dernier qui aurai choisi la dernière tété de la matinée pour marquer son territoire! deux ou trois hommes d'affaires plongés dans la troisième page de Métro.
L'annonce du prochain arrêt retenti. Les intéressés s’agglutinent déjà devant les portes. Le flot d'usagés entrant n'a qu'a bien se tenir. La règle c'est la règle!
Laissez d'abord descendre les voyageurs avant de monter dans la rame.
Les portes s'ouvrent, comme le signal muet de début du combat. Aussi longtemps que le signal de fin n'aura pas résonner, les deux forces opposées se feront obstacle, créant entre elles le même champs magnétique que des aimants. Puis la sonnerie familière. La fluidité dont font preuve les autres pour se croiser entre ses deux portes, ressemble soudain à un balai répété de longue date. La foule m'entraine vers l'extérieur. Une bouffée d'air frais parvient jusqu'à moi, le mouvement de la foule me berce. Je me replonge enfin dans un sommeil serein.
Laissez d'abord descendre les voyageurs avant de monter dans la rame.
Les portes s'ouvrent, comme le signal muet de début du combat. Aussi longtemps que le signal de fin n'aura pas résonner, les deux forces opposées se feront obstacle, créant entre elles le même champs magnétique que des aimants. Puis la sonnerie familière. La fluidité dont font preuve les autres pour se croiser entre ses deux portes, ressemble soudain à un balai répété de longue date. La foule m'entraine vers l'extérieur. Une bouffée d'air frais parvient jusqu'à moi, le mouvement de la foule me berce. Je me replonge enfin dans un sommeil serein.
A suivre...
La suite
RépondreSupprimerLa suite...!
lol ça va venir ;)
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