Challenge

Challenge
Projet en cours d'élaboration

mercredi 15 juin 2011

Histoire de point de vue ! Chapitre 2

Un des étudiants de la rame de métro s'installe dans un salons zen de la gare. Celui qui se trouve juste à droite en entrant par le sud. De toute évidence il a choisi celui là pour son espace fumeur. La cheminée de verre, colonne colossale montant vers le ciel, m'impressionne chaque fois un peu plus. La fumée blanche danse le long de la parois, attirée irrésistiblement par l'extérieur.
Le jeune homme s'installe au sol, sur un amas de coussins située à portée de main de la fontaine. Son « uniforme » d'artiste, un sarouel visiblement cousu de différents carré de plusieurs sortes de vert sobres, une veste assortie des baskets et bien sur des dreadlocks , ne dénote pas, dans la tours zen, des fumeurs de la gare.
Je le vois sortir de son sac à dos une grosse boite métallique. S'appliquant à ce qui doit, au vu de l'agilité et à la rapidité de ses gestes, être un rituel , le fumeur ne voit pas la femme en tailleur et son regard réprobateur, passer le long de la cage transparente.
Les premières volutes de fumée, expirées des poumons post – adolescent, montent le long de la colonne de verre. J'imagine facilement l'odeur de l'herbe envahissant l'espace. Je n'aime pas vraiment cette odeur. A vrai dire elle me serre souvent la gorge, m'assèche la bouche et me monte à la tête en une spirale incontrôlable et pénible. Pourtant je ne peux m’empêcher de l'associer à la liberté qui serai ma délivrance. La suprême rébellion qui briserai mes chaines d'enfant.
Depuis la légalisation du cannabis et l'invention des « cheminées de fume » dans les lieux publique, les mentalités on changé de façon radical. Une guerre des mots c'est mise en marche. Les « pro – cheminées » contre le reste du monde.
Bien sur les trafiquants ne vendent plus de cannabis, les taxes exorbitantes sur la vente des drogues douce, ont rempli les caisses de l'état et les fumeurs, qu'ils se contentent ou non du tabac, fument ! Tout le monde est content !
Pas tout à fait tout le monde.
Évidemment personne n'avait envisagé,( en tout cas aucun n'en parla) à l'époque du débat, les conséquences qu'aurai une tel normalisation d'une drogue si « douce » soit – elle. Si la « fumette » représente à mes yeux le summum de la rébellion, elle est aux yeux du plus grand nombre, une expérience commune. Le passage obligatoire qui introduit dans l'âge adulte toute personne entre quatorze et vingt-cinq ans.
De toute évidence, la femme aux taches sur le tailleur, ne l'entend pas cette oreille.
Concentrée sur l’agilité du fumeur, j'avais laissé la mère de famille continuer sa route sans lui prêter plus d'attention. Voilà qu'elle entre, visiblement très remontée, dans la tours de verre. J'aurai dû me rendre compte, que son regard, plus que réprobateur, visait d'avantage le jeune homme que son action. Je regrettait alors, l'insonorisation voulu des « cheminée de fume ». Les mouvements secs et peu contrôlés de la quarantenaire laissaient facilement imaginer sa colère, pourtant le son manqua lorsque je vit qu'elle s'empara de la boite de métal et du joint qu'elle rangea dans une plus petite boite au fond de son sac.
Ma curiosité fût vite satisfaite. « Maman » comme la nomma le dreadlockeur interloqué, sorti de la « cheminé » en criant :
_ Je te l'ai dit des centaines de fois ! Je t'interdit de toucher à mes affaires!

3 commentaires: