Challenge

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Projet en cours d'élaboration

mercredi 6 juillet 2011

Histoire de point de vue Chapitre 4

J'étais donc assoiffée.
 Certainement à cause de la « cigarette » de l'étudiant. 
Impatiente de voir le train démarrer, mais surtout d'entendre le contrôleur annoncer l'ouverture du wagon restaurant. J'avais la bouche pâteuse et la tête cotonneuse. 
Ma capacité d'attention étais à peu près aussi impressionnante que celle d'un enfant de 2 ans, ce qui ne m’empêchait pas de développer une obsession très soutenue, elle, pour mon état de déshydratation.


Lorsqu'enfin je pu accéder au wagon restaurant, il ne me restait plus assez de salive pour communiquer de façon compréhensible, et manifestement pas suffisamment de cohérence non plus. Aussi au terme d'une longue réflexion qui exaspérait visiblement la fil d'attente, je fini par exprimer ma commande le plus simplement du monde :

eau, plait !

D’ailleurs l’hôtesse ne sembla pas perturbée outre mesure et se contenta de me demander :

plate ou gazeuse ?
_ Plate !
_ Deux euros s'il vous plait.

Notez, deux euros pour cinquante centilitres d'eau, le « s'il vous plait » peut bien être comprit dans la commande. Au meilleur de ma forme j'aurai pu lui répondre :

Mais si ça ne me plait pas ?

Ce à quoi l'hôtesse aurai certainement rit par politesse, avant d'échanger avec son collègue ce regard alliant exaspération et pitié que je pratique moi – même bien souvent.


J'ai préféré me taire ( doutant fortement, à vrai dire, de ma capacité à prononcer une phrase aussi évoluée) et prétexter, pour moi même, le prix exorbitant de ma consommation pour supprimer de mes épaules toute culpabilité au sujet de mon langage rudimentaire.


J'avais fini ma bouteille d'eau avant même de retrouver ma place dans le wagon suivant la voiture commerçante. N'envisageant pas plus d'y retourner que de dépenser de nouveau deux euros pour un verre d'eau, je décidais d'attendre l'arrivée en gare pour me réhydrater.
Je m’endormis certainement une bonne partie du voyage car la jeune femme face à moi avait presque fini le roman qu'elle avait commencé en arrivant. 
Mes esprits reprenant leur place normal, mon sens de l'observation se remit en marche dès mon réveil. Je ne pu m'empêcher de constater que quelque chose chez elle avait changé. 
 Ce qui m'exaspérait au plus haut point étant que j'étais totalement incapable de me rappeler quoi !

Une belle jeune femme, c'est certain, de celle qui transporte la fraîcheur partout avec elles, dont le parfum laisse un sillon fleuri sur son passage. Si fine qu'il semble indispensable de la protéger, comme un verre de cristal que l'on confierai à la poste. La délicatesse d'une arabesque dans chacun de ses mouvements. 
Bref vous ciblez à peu près de quel genre de femme je parle.


 Elle portait un débardeur blanc sur une jupe rose et fleurie à volants, trois rangs de volants. Pas de maquillage, si ce n'est un gloss transparent sur les lèvres. Ses longs cheveux châtains étaient relevé en chignon brouillon au dessus de sa tête, elle n'avait plus ses lunettes.
Voilà, j'ai trouvé, ce sont les lunettes!
Je les ai remarqué tout de suite en m'installant à ma place parce qu'elle ne correspondaient pas du tout au personnage. Ce son des lunettes à grosse monture, rouge, voyante et vulgaire et elle ne sont plus sur son nez.

L'énigme résolue, je pu donc mon rendormir jusqu'à l'arrivée du train. Du moins je le pensais. 
A peine les yeux mi clos, ma voisine de voyage reçu un appel téléphonique auquel elle répondit le plus naturellement du monde. Et j'ai alors compris le choix des lunettes. 


On a souvent tendance à oublier qu'on ne choisi pas son physique. Bien sur quand on est moche et gros on y pense souvent au fait qu'on ne choisi pas mais qu'on est beau ou tout du moins passable, on y pense pas vraiment. Et bien les beaux non plus de choisissent pas ! Simplement ils n'ont pas de raison de s'en plaindre.
A vrai dire l'expression «  l'habit ne fait pas le moine » prenait, à la vu de cette scène, tout son sens !

- De quoi ?
- J'en ai rien à foutre moi !
- Mais j'vais pas t'attendre, j'viens d'faire 150 bornes pour te voir et …
- Ouais c'est ça ! Ferme ta gueule ! Tu sais quoi ? Ferme ta gueule !
- Connard !

( afin de protéger le sensibilité des plus jeunes il me faut abréger ici le monologue de cette passagère).

Elle marchait de long en large dans la voiture, ( a vrai dire plutôt de long), et enrageai, fulminait, sa vulgarité n'avait d'égale que l'écarlate de ses joues qui pour le coup, s'accordait à merveille avec ses lunettes disparues.

4 commentaires:

  1. j'adore ton histoire, plus je lis plus j'ai hâte de la suite!!!! gros bisous

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  2. hooo ben ca coupe encore !!! je ve savoir !!!! lol bisous LN

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  3. elle poursuit sa route que veux tu ;)bientôt la suite...

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